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guide:initiation_vol [2019/12/14 01:16] – Un peu de gras djeremguide:initiation_vol [2019/12/14 17:24] (Version actuelle) – Corrections mineures (orthographe, mise en forme) hai.truong
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 Elle **empêche enfin de se concentrer** sur son escalade, d'être serein et de se faire plaisir. Il est important de rappeler que les émotions mènent la danse. Surmonter la peur du vol est donc une étape incontournable et essentielle pour progresser en escalade. Elle **empêche enfin de se concentrer** sur son escalade, d'être serein et de se faire plaisir. Il est important de rappeler que les émotions mènent la danse. Surmonter la peur du vol est donc une étape incontournable et essentielle pour progresser en escalade.
  
-**La chute peut s'envisager sans risque** dans l'immense majorité des cas en escalade sportive. L'équipement et le matériel ont précisément été pensés pour permettre de tomber sans danger. À de très rares exceptions près (retour au sol avant le premier point, risque de heurter un arbuste ou une vire), il n'y a aucune risque de se faire mal en chutant en tête en SAE ou en falaise sportive. C'est d'ailleurs la possibilité de tomber sans risque, offerte par les progrès du matériel et de l'équipement, qui a permis le décollage de l'escalade dans les années 1970 et 1980, et les forts progrès dans la difficulté.+**La chute peut s'envisager sans risque** dans l'immense majorité des cas en escalade sportive. L'équipement et le matériel ont précisément été pensés pour permettre de tomber sans danger. À de très rares exceptions près (retour au sol avant le premier point, risque de heurter un arbuste ou une vire), il n'y a aucun risque de se faire mal en chutant en tête en SAE ou en falaise sportive. C'est d'ailleurs la possibilité de tomber sans risque, offerte par les progrès du matériel et de l'équipement, qui a permis le décollage de l'escalade dans les années 1970 et 1980, et les forts progrès dans la difficulté.
  
 Pourtant tout le monde a peur de tomber, même les grimpeurs professionnels ! Il s'agit en effet d'une **peur instinctive et naturelle** pour nous protéger (un instinct de survie). Le but n'est donc pas de se séparer de la peur du vol complètement ce qui nous ferait prendre des risques inconsidérés. Seul un entraînement spécifique et un véritable effort mental permettent de se dégager petit à petit de la peur du vol. L'escalade en tête et la peur du vol sont donc des éléments à entrainer, au même titre que la force ou la technique. Seule une **pratique régulière de l'escalade en tête et de la chute permet de réduire et de contrôler la peur naturelle** que suscite le vol. Pourtant tout le monde a peur de tomber, même les grimpeurs professionnels ! Il s'agit en effet d'une **peur instinctive et naturelle** pour nous protéger (un instinct de survie). Le but n'est donc pas de se séparer de la peur du vol complètement ce qui nous ferait prendre des risques inconsidérés. Seul un entraînement spécifique et un véritable effort mental permettent de se dégager petit à petit de la peur du vol. L'escalade en tête et la peur du vol sont donc des éléments à entrainer, au même titre que la force ou la technique. Seule une **pratique régulière de l'escalade en tête et de la chute permet de réduire et de contrôler la peur naturelle** que suscite le vol.
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     * **détourner son attention de sa peur en se focalisant sur ses sens** : visuel (description des prises, de ce que je vois, etc), auditif (chanter, écouter les bruits, etc) et sensoriel (la respiration, la sensation de contact avec la structure, la pression sur les pieds),     * **détourner son attention de sa peur en se focalisant sur ses sens** : visuel (description des prises, de ce que je vois, etc), auditif (chanter, écouter les bruits, etc) et sensoriel (la respiration, la sensation de contact avec la structure, la pression sur les pieds),
     * **s'encourager** : chasser les pensées négatives, mantra d'encouragement ("je peux le faire", "je vais y arriver", etc),     * **s'encourager** : chasser les pensées négatives, mantra d'encouragement ("je peux le faire", "je vais y arriver", etc),
-    * en cas de panique, r**etrouver le calme** : faire une pause, travailler sur la respiration,+    * en cas de panique, **retrouver le calme** : faire une pause, travailler sur la respiration,
   * mettre en place sa technique de gestion de la peur dès les prémisses sa présence.   * mettre en place sa technique de gestion de la peur dès les prémisses sa présence.
  
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   * //laisser juste ce qu'il faut de mou//\\ Il faut laisser normalement du mou (la corde de votre grimpeur doit légèrement pendre comme une sorte de demi lune). Elle doit permettre au grimpeur de faire son pas suivant sans être retenu par la corde. Il ne faut pas non plus en laisser trop, surtout aux premières dégaines pour éviter le risque de faire un retour au sol. Le dosage viendra progressivement avec l'expérience. Attention, ne pas confondre donner du mou et assurage dynamique. Le mou préalablement laissé ne fait qu’augmenter la hauteur de la chute et ne joue en rien sur le côté dynamique de l'assurage.   * //laisser juste ce qu'il faut de mou//\\ Il faut laisser normalement du mou (la corde de votre grimpeur doit légèrement pendre comme une sorte de demi lune). Elle doit permettre au grimpeur de faire son pas suivant sans être retenu par la corde. Il ne faut pas non plus en laisser trop, surtout aux premières dégaines pour éviter le risque de faire un retour au sol. Le dosage viendra progressivement avec l'expérience. Attention, ne pas confondre donner du mou et assurage dynamique. Le mou préalablement laissé ne fait qu’augmenter la hauteur de la chute et ne joue en rien sur le côté dynamique de l'assurage.
   * //une main en dessous, une au dessus//\\ Il faut garder une main au dessus du descendeur pour donner du mou et sentir la corde se tendre ainsi qu'une main en dessous pour retenir votre grimpeur. La main du dessous ne doit pas être collée au descendeur sinon elle risque de se pincer dans le descendeur ! La main du dessus ne doit pas non plus se crisper sur la corde sinon c'est la brûlure assurée ! Ce n'est pas elle qui retient le grimpeur. Elle permet par contre de sentir le moment où l'on doit dynamiser la chute de son grimpeur. Il n'est pas nécessaire (voir même fortement déconseillé) d'avoir les deux mains en dessous du descendeur car ce ne sera pas une position réaliste (on passe plus de temps avec une main dessus et l'autre en dessous que les deux en dessous).   * //une main en dessous, une au dessus//\\ Il faut garder une main au dessus du descendeur pour donner du mou et sentir la corde se tendre ainsi qu'une main en dessous pour retenir votre grimpeur. La main du dessous ne doit pas être collée au descendeur sinon elle risque de se pincer dans le descendeur ! La main du dessus ne doit pas non plus se crisper sur la corde sinon c'est la brûlure assurée ! Ce n'est pas elle qui retient le grimpeur. Elle permet par contre de sentir le moment où l'on doit dynamiser la chute de son grimpeur. Il n'est pas nécessaire (voir même fortement déconseillé) d'avoir les deux mains en dessous du descendeur car ce ne sera pas une position réaliste (on passe plus de temps avec une main dessus et l'autre en dessous que les deux en dessous).
-  * //accompagner son grimpeur//\\ C'est la partie la plus difficile. Cela se fait naturellement quand le poids du grimpeur est bien supérieur à celui de l'assureur. Il suffit juste de se laisser emporter. Par contre quand c'est l'assureur qui est plus lourd que le grimpeur, il faut faire un effort supplémentaire pour se laisser emporter et sauter ! Il y a un véritable décallage entre ce qu'on voit visuellement (le grimpeur chute) puis le moment où l'on doit dynamiser. Pour trouver le bon moment où dynamiser, vous pouvez vous aider de la main placée sur le brin du dessus : quand la corde tire, il faut accompagner. Le dosage de "combien" doit-on accompagner se fera progressivement avec l'expérience.+  * //accompagner son grimpeur//\\ C'est la partie la plus difficile. Cela se fait naturellement quand le poids du grimpeur est bien supérieur à celui de l'assureur. Il suffit juste de se laisser emporter. Par contre quand c'est l'assureur qui est plus lourd que le grimpeur, il faut faire un effort supplémentaire pour se laisser emporter et sauter ! Il y a un véritable décalage entre ce qu'on voit visuellement (le grimpeur chute) puis le moment où l'on doit dynamiser. Pour trouver le bon moment où dynamiser, vous pouvez vous aider de la main placée sur le brin du dessus : quand la corde tire, il faut accompagner. Le dosage de "combien" doit-on accompagner se fera progressivement avec l'expérience.
   * //préparer sa réception contre le mur//\\ Puisque l'assureur accompagne le grimpeur lors de sa chute, l'assureur va se retrouver suspendu au bout de la corde, coller contre le mur. Il faudra donc utiliser les pieds pour se protéger du mur et non les mains !   * //préparer sa réception contre le mur//\\ Puisque l'assureur accompagne le grimpeur lors de sa chute, l'assureur va se retrouver suspendu au bout de la corde, coller contre le mur. Il faudra donc utiliser les pieds pour se protéger du mur et non les mains !
   * //regarder son grimpeur//\\ Afin de bien suivre ce qui se passe et d'être attentif, il faut que l'assureur le regarde attentivement ! Il faut se dire que c'est comme si on conduisait une voiture : on garde les yeux sur la route à tout instant !   * //regarder son grimpeur//\\ Afin de bien suivre ce qui se passe et d'être attentif, il faut que l'assureur le regarde attentivement ! Il faut se dire que c'est comme si on conduisait une voiture : on garde les yeux sur la route à tout instant !