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guide:initiation_vol [2019/12/12 06:55] – [Mise en pratique : le clip-drop] djeremguide:initiation_vol [2019/12/14 17:24] (Version actuelle) – Corrections mineures (orthographe, mise en forme) hai.truong
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 //Voler//, c'est chuter au-dessus de la dernière dégaine qu'on a mousquetonnée lorsque l'on grimpe en tête. La hauteur de chute d'un vol correspond à environ deux fois la distance qui sépare le grimpeur de la dernière dégaine dans laquelle il a passé la corde. //Voler//, c'est chuter au-dessus de la dernière dégaine qu'on a mousquetonnée lorsque l'on grimpe en tête. La hauteur de chute d'un vol correspond à environ deux fois la distance qui sépare le grimpeur de la dernière dégaine dans laquelle il a passé la corde.
  
-La peur du vol est l'un des principaux freins à la progression et au plaisir en escalade. Lorsque l'on a peur de tomber, on a en effet tendance à se focaliser sur la chute, ce qui dégrade la gestuelle et la technique (la motricité). On est crispé et on serre les prises beaucoup trop fort, ce qui accélère nettement l'apparition de la fatigue.+La peur du vol est l'un des principaux **freins à la progression et au plaisir en escalade**. Lorsque l'on a peur de tomber, on a en effet tendance à se focaliser sur la chute, ce qui **dégrade la gestuelle et la technique (la motricité)**. On est crispé et on serre les prises beaucoup trop fort, ce qui accélère nettement l'apparition de la fatigue.
  
-La peur de voler impacte également le cognitif ce qui limite la progression. Par exemple, elle amène à choisir des voies d'un niveau ou d'un style que l'on maîtrise déjà bien, à ne pas voir certaines prises, à oublier la méthode qu'on avait préparé, etc.+La peur de voler **impacte également le cognitif ce qui limite la progression**. Par exemple, elle amène à choisir des voies d'un niveau ou d'un style que l'on maîtrise déjà bien, à ne pas voir certaines prises, à oublier la méthode qu'on avait préparé, etc.
  
-Elle empêche enfin de se concentrer sur son escalade, d'être serein et de se faire plaisir. Il est important de rappeler que les émotions mènent la danse. Surmonter la peur du vol est donc une étape incontournable et essentielle pour progresser en escalade.+Elle **empêche enfin de se concentrer** sur son escalade, d'être serein et de se faire plaisir. Il est important de rappeler que les émotions mènent la danse. Surmonter la peur du vol est donc une étape incontournable et essentielle pour progresser en escalade.
  
-La chute peut s'envisager sans risque dans l'immense majorité des cas en escalade sportive. L'équipement et le matériel ont précisément été pensés pour permettre de tomber sans danger. À de très rares exceptions près (retour au sol avant le premier point, risque de heurter un arbuste ou une vire), il n'y a aucune risque de se faire mal en chutant en tête en SAE ou en falaise sportive. C'est d'ailleurs la possibilité de tomber sans risque, offerte par les progrès du matériel et de l'équipement, qui a permis le décollage de l'escalade dans les années 1970 et 1980, et les forts progrès dans la difficulté.+**La chute peut s'envisager sans risque** dans l'immense majorité des cas en escalade sportive. L'équipement et le matériel ont précisément été pensés pour permettre de tomber sans danger. À de très rares exceptions près (retour au sol avant le premier point, risque de heurter un arbuste ou une vire), il n'y a aucun risque de se faire mal en chutant en tête en SAE ou en falaise sportive. C'est d'ailleurs la possibilité de tomber sans risque, offerte par les progrès du matériel et de l'équipement, qui a permis le décollage de l'escalade dans les années 1970 et 1980, et les forts progrès dans la difficulté.
  
-Pourtant tout le monde a peur de tomber, même les grimpeurs professionnels ! Il s'agit en effet d'une peur instinctive et naturelle pour nous protéger (un instinct de survie). Le but n'est donc pas de se séparer de la peur du vol complètement ce qui nous ferait prendre des risques inconsidérés. Seul un entraînement spécifique et un véritable effort mental permettent de se dégager petit à petit de la peur du vol. L'escalade en tête et la peur du vol sont donc des éléments à entrainer, au même titre que la force ou la technique. Seule une pratique régulière de l'escalade en tête et de la chute permet de réduire et de contrôler la peur naturelle que suscite le vol.+Pourtant tout le monde a peur de tomber, même les grimpeurs professionnels ! Il s'agit en effet d'une **peur instinctive et naturelle** pour nous protéger (un instinct de survie). Le but n'est donc pas de se séparer de la peur du vol complètement ce qui nous ferait prendre des risques inconsidérés. Seul un entraînement spécifique et un véritable effort mental permettent de se dégager petit à petit de la peur du vol. L'escalade en tête et la peur du vol sont donc des éléments à entrainer, au même titre que la force ou la technique. Seule une **pratique régulière de l'escalade en tête et de la chute permet de réduire et de contrôler la peur naturelle** que suscite le vol.
  
-La première étape, indispensable pour ceux qui n'ont jamais ou très rarement chuté en tête, est de participer à un atelier vol (voir ci dessous). Ensuite, il est indispensable d'intégrer la grimpe en tête et le vol dans votre entraînement, et de les pratiquer régulièrement pour progresser.+La première étape, indispensable pour ceux qui n'ont jamais ou très rarement chuté en tête, est de participer à un atelier vol (voir ci dessous). Ensuite, il est indispensable d'**intégrer la grimpe en tête et le vol dans votre entraînement**, et de les pratiquer régulièrement pour progresser.
  
 C'est probablement des centaines de chutes en tête et des mois de pratique de l'escalade en tête et du vol qu'il faut envisager pour surmonter complètement la peur du vol. Cela peut sembler hors de portée, surtout pour ceux qui évitent systématiquement la chute. Pourtant c'est le temps qu'il a nous tous fallu pour maîtriser d'autres aspects techniques ou physiques de l'escalade. Et seul le début est difficile. C'est en effet lorsque l'on commence à chuter ou à grimper plus régulièrement en tête que l'on ressent les réticences les plus fortes, car l'on commence à sortir de sa zone de confort pour développer de nouvelles capacités. Rapidement la peur du vol diminue et la chute devient un élément récurrent de l'entraînement. C'est probablement des centaines de chutes en tête et des mois de pratique de l'escalade en tête et du vol qu'il faut envisager pour surmonter complètement la peur du vol. Cela peut sembler hors de portée, surtout pour ceux qui évitent systématiquement la chute. Pourtant c'est le temps qu'il a nous tous fallu pour maîtriser d'autres aspects techniques ou physiques de l'escalade. Et seul le début est difficile. C'est en effet lorsque l'on commence à chuter ou à grimper plus régulièrement en tête que l'on ressent les réticences les plus fortes, car l'on commence à sortir de sa zone de confort pour développer de nouvelles capacités. Rapidement la peur du vol diminue et la chute devient un élément récurrent de l'entraînement.
  
-Le vol est souvent perçu comme un échec, une honte alors qu'il faut s'en féliciter ! Par exemple, quand on s'entraîne au tennis, nous ratons un nombre incalculable de points par séance et ce n'est pas un échec, mais un travail. Il en va de même pour le vol.+**Le vol est souvent perçu comme un échec, voir une honte alors qu'il faut s'en féliciter** ! Par exemple, quand on s'entraîne au tennis, nous ratons un nombre incalculable de points par séance et ce n'est pas un échec, mais un travail. Il en va de même pour le vol.
  
-Chaque chute en tête, volontaire ou non, augmente le capital de confiance et réduit la peur du vol. Mais pour cela il est important que ces chutes se passent bien, et il faut pour cela une bonne technique de vol et un bon assurage dynamique.+**Chaque chute en tête, volontaire ou non, augmente le capital de confiance et réduit la peur du vol**. Mais pour cela il est important que ces chutes se passent bien, et il faut pour cela une bonne technique de vol et un bon assurage dynamique.
  
 La préparation mentale peut aussi permettre de mieux gérer la peur du vol : La préparation mentale peut aussi permettre de mieux gérer la peur du vol :
-  * comprendre sa peur : qu'est ce qui me fait peur (le vide ? la blessure ? le matériel qui cède ?), +  * __comprendre sa peur__ : qu'est ce qui me fait peur (le vide ? la blessure ? le matériel qui cède ?), 
-  * observer et reconnaître sa peur : traduction physique (respiration rapide, stress, tremblement) et mentale ("je n'y arriverai pas", "il est tard", "je suis nul.le"), +  * __observer et reconnaître sa peur__ : traduction physique (respiration rapide, stress, tremblement) et mentale ("je n'y arriverai pas", "il est tard", "je suis nul.le"), 
-  * explorer des techniques de gestion de sa peur +  * __explorer des techniques de gestion de sa peur__ : 
-    * détourner son attention de sa peur en se focalisant sur ses sens : visuel (description des prises, de ce que je vois, etc), auditif (chanter, écouter les bruits, etc) et sensoriel (la respiration, la sensation de contact avec la structure, la pression sur les pieds), +    * **détourner son attention de sa peur en se focalisant sur ses sens** : visuel (description des prises, de ce que je vois, etc), auditif (chanter, écouter les bruits, etc) et sensoriel (la respiration, la sensation de contact avec la structure, la pression sur les pieds), 
-    * s'encourager : chasser les pensées négatives, mantra d'encouragement ("je peux le faire", "je vais y arriver", etc), +    * **s'encourager** : chasser les pensées négatives, mantra d'encouragement ("je peux le faire", "je vais y arriver", etc), 
-    * en cas de panique, retrouver le calme : faire une pause, travailler sur la respiration,+    * en cas de panique, **retrouver le calme** : faire une pause, travailler sur la respiration,
   * mettre en place sa technique de gestion de la peur dès les prémisses sa présence.   * mettre en place sa technique de gestion de la peur dès les prémisses sa présence.
  
 ===== Techniques et conseils pour voler ===== ===== Techniques et conseils pour voler =====
  
-Bien sûr, il convient comme toujours de bien respecter les règles de sécurité. Par exemple, il ne faut pas sauter de points, ni attraper les parties métalliques du mur ou les dégaines. Il est important aussi de prendre conscience que le vol lors d'un mousquetonnage raté augmente énormément la quantité de corde déroulée et donc la longueur de la chute (pouvant aller jusqu'à entraîner un retour au sol). Il faut donc faire attention à clipper la dégaine dans une position stable, et éviter sauf exception de clipper les dégaines au dessus de la tête. L'idéal est de clipper la dégaine lorsqu'on la au niveau des yeux et des épaules. Il est également préférable de prendre un petit vol plutôt que de tenter un mousquetonnage désespéré ou acrobatique pour éviter la chute...+Bien sûr, il convient comme toujours de bien **respecter les règles de sécurité**. Par exemple, il ne faut pas sauter de points, ni attraper les parties métalliques du mur ou les dégaines. Il est important aussi de prendre conscience que le vol lors d'un mousquetonnage raté augmente énormément la quantité de corde déroulée et donc la longueur de la chute (pouvant aller jusqu'à entraîner un retour au sol). Il faut donc faire attention à clipper la dégaine dans une position stable, et éviter sauf exception de clipper les dégaines au dessus de la tête. L'idéal est de clipper la dégaine lorsqu'on la au niveau des yeux et des épaules. Il est également préférable de prendre un petit vol plutôt que de tenter un mousquetonnage désespéré ou acrobatique pour éviter la chute...
  
 Pour chuter dans de bonnes conditions, le grimpeur doit :  Pour chuter dans de bonnes conditions, le grimpeur doit : 
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 ==== Assurage dynamique ==== ==== Assurage dynamique ====
  
-Afin d'amortir une partie de la force accumulée par le grimpeur lors de sa chute, il faut assurer de manière dynamique : c'est l'élasticité de la corde et le mouvement d'accompagnement de l'assureur qui permettent d'amortir en douceur la chute.+Afin d'amortir une partie de la force accumulée par le grimpeur lors de sa chute, il faut assurer de manière dynamique : c'est l'élasticité de la corde et **le mouvement d'accompagnement de l'assureur qui permettent d'amortir** en douceur la chute.
  
 Par opposition, sécher son grimpeur correspond à lui laisser le moins de mou possible, voir même à ravaler le plus de mou possible lors de la chute de son grimpeur. En conséquence, la chute devient très violente pour le grimpeur : il va subir un arrêt brutal et très désagréable ! Et il sera projeté contre le mur brutalement ! Par opposition, sécher son grimpeur correspond à lui laisser le moins de mou possible, voir même à ravaler le plus de mou possible lors de la chute de son grimpeur. En conséquence, la chute devient très violente pour le grimpeur : il va subir un arrêt brutal et très désagréable ! Et il sera projeté contre le mur brutalement !
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 Pratiquer un assurage dynamique correspond, d'une certaine façon, à laisser tomber son grimpeur pour ensuite le ralentir puis l'arrêter. Pratiquer un assurage dynamique correspond, d'une certaine façon, à laisser tomber son grimpeur pour ensuite le ralentir puis l'arrêter.
  
-Pour cela, l'assureur doit donner une impulsion en faisant un petit saut lorsque la corde se tend. Si le grimpeur est bien plus lourd que l'assureur, ce dernier n'aura quasiment pas besoin de donner une impulsion, il suffira de se laisser entraîner. Au contraire, si le grimpeur est bien plus léger que l'assureur, il faudra faire un effort au niveau de l'impulsion pour bien accompagner son grimpeur.+Pour cela, **l'assureur doit donner une impulsion** en faisant un petit saut **lorsque la corde se tend**. Si le grimpeur est bien plus lourd que l'assureur, ce dernier n'aura quasiment pas besoin de donner une impulsion, il suffira de se laisser entraîner. Au contraire, si le grimpeur est bien plus léger que l'assureur, il faudra faire un effort au niveau de l'impulsion pour bien accompagner son grimpeur.
  
 Bien que se laisser emporter et accompagner le grimpeur puissent paraître à première vue comme un comportement contre nature (ça donne l'impression qu'on va laisser tomber son grimpeur plutôt que de le retenir), c'est vraiment ce qui permettra de ne pas le sécher et de réduire la violence du choc entraînée par la chute. C'est ce qui rendra la chute confortable et agréable pour le grimpeur. Bien que se laisser emporter et accompagner le grimpeur puissent paraître à première vue comme un comportement contre nature (ça donne l'impression qu'on va laisser tomber son grimpeur plutôt que de le retenir), c'est vraiment ce qui permettra de ne pas le sécher et de réduire la violence du choc entraînée par la chute. C'est ce qui rendra la chute confortable et agréable pour le grimpeur.
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   * //laisser juste ce qu'il faut de mou//\\ Il faut laisser normalement du mou (la corde de votre grimpeur doit légèrement pendre comme une sorte de demi lune). Elle doit permettre au grimpeur de faire son pas suivant sans être retenu par la corde. Il ne faut pas non plus en laisser trop, surtout aux premières dégaines pour éviter le risque de faire un retour au sol. Le dosage viendra progressivement avec l'expérience. Attention, ne pas confondre donner du mou et assurage dynamique. Le mou préalablement laissé ne fait qu’augmenter la hauteur de la chute et ne joue en rien sur le côté dynamique de l'assurage.   * //laisser juste ce qu'il faut de mou//\\ Il faut laisser normalement du mou (la corde de votre grimpeur doit légèrement pendre comme une sorte de demi lune). Elle doit permettre au grimpeur de faire son pas suivant sans être retenu par la corde. Il ne faut pas non plus en laisser trop, surtout aux premières dégaines pour éviter le risque de faire un retour au sol. Le dosage viendra progressivement avec l'expérience. Attention, ne pas confondre donner du mou et assurage dynamique. Le mou préalablement laissé ne fait qu’augmenter la hauteur de la chute et ne joue en rien sur le côté dynamique de l'assurage.
   * //une main en dessous, une au dessus//\\ Il faut garder une main au dessus du descendeur pour donner du mou et sentir la corde se tendre ainsi qu'une main en dessous pour retenir votre grimpeur. La main du dessous ne doit pas être collée au descendeur sinon elle risque de se pincer dans le descendeur ! La main du dessus ne doit pas non plus se crisper sur la corde sinon c'est la brûlure assurée ! Ce n'est pas elle qui retient le grimpeur. Elle permet par contre de sentir le moment où l'on doit dynamiser la chute de son grimpeur. Il n'est pas nécessaire (voir même fortement déconseillé) d'avoir les deux mains en dessous du descendeur car ce ne sera pas une position réaliste (on passe plus de temps avec une main dessus et l'autre en dessous que les deux en dessous).   * //une main en dessous, une au dessus//\\ Il faut garder une main au dessus du descendeur pour donner du mou et sentir la corde se tendre ainsi qu'une main en dessous pour retenir votre grimpeur. La main du dessous ne doit pas être collée au descendeur sinon elle risque de se pincer dans le descendeur ! La main du dessus ne doit pas non plus se crisper sur la corde sinon c'est la brûlure assurée ! Ce n'est pas elle qui retient le grimpeur. Elle permet par contre de sentir le moment où l'on doit dynamiser la chute de son grimpeur. Il n'est pas nécessaire (voir même fortement déconseillé) d'avoir les deux mains en dessous du descendeur car ce ne sera pas une position réaliste (on passe plus de temps avec une main dessus et l'autre en dessous que les deux en dessous).
-  * //accompagner son grimpeur//\\ C'est la partie la plus difficile. Cela se fait naturellement quand le poids du grimpeur est bien supérieur à celui de l'assureur. Il suffit juste de se laisser emporter. Par contre quand c'est l'assureur qui est plus lourd que le grimpeur, il faut faire un effort supplémentaire pour se laisser emporter et sauter ! Il y a un véritable décallage entre ce qu'on voit visuellement (le grimpeur chute) puis le moment où l'on doit dynamiser. Pour trouver le bon moment où dynamiser, vous pouvez vous aider de la main placée sur le brin du dessus : quand la corde tire, il faut accompagner. Le dosage de "combien" doit-on accompagner se fera progressivement avec l'expérience.+  * //accompagner son grimpeur//\\ C'est la partie la plus difficile. Cela se fait naturellement quand le poids du grimpeur est bien supérieur à celui de l'assureur. Il suffit juste de se laisser emporter. Par contre quand c'est l'assureur qui est plus lourd que le grimpeur, il faut faire un effort supplémentaire pour se laisser emporter et sauter ! Il y a un véritable décalage entre ce qu'on voit visuellement (le grimpeur chute) puis le moment où l'on doit dynamiser. Pour trouver le bon moment où dynamiser, vous pouvez vous aider de la main placée sur le brin du dessus : quand la corde tire, il faut accompagner. Le dosage de "combien" doit-on accompagner se fera progressivement avec l'expérience.
   * //préparer sa réception contre le mur//\\ Puisque l'assureur accompagne le grimpeur lors de sa chute, l'assureur va se retrouver suspendu au bout de la corde, coller contre le mur. Il faudra donc utiliser les pieds pour se protéger du mur et non les mains !   * //préparer sa réception contre le mur//\\ Puisque l'assureur accompagne le grimpeur lors de sa chute, l'assureur va se retrouver suspendu au bout de la corde, coller contre le mur. Il faudra donc utiliser les pieds pour se protéger du mur et non les mains !
   * //regarder son grimpeur//\\ Afin de bien suivre ce qui se passe et d'être attentif, il faut que l'assureur le regarde attentivement ! Il faut se dire que c'est comme si on conduisait une voiture : on garde les yeux sur la route à tout instant !   * //regarder son grimpeur//\\ Afin de bien suivre ce qui se passe et d'être attentif, il faut que l'assureur le regarde attentivement ! Il faut se dire que c'est comme si on conduisait une voiture : on garde les yeux sur la route à tout instant !
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 Rappelons et insistons que le clip-drop est un outil : Rappelons et insistons que le clip-drop est un outil :
-  * ce n'est pas un remède miracle qui guérit le grimpeur de la peur du vol, +  * **ce n'est pas un remède miracle** qui guérit le grimpeur de la peur du vol, 
-  * c'est un outil qu'il faut intégrer, utiliser, répéter dans toutes les séances afin de progresser,+  * c'est un outil qu'il faut intégrer, utiliser, **répéter** dans toutes les séances afin de progresser,
   * il permet le travail du vol mais aussi de l'assurage dynamique.   * il permet le travail du vol mais aussi de l'assurage dynamique.
  
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   - faire un vol au dessus de la dernière dégaine clippée.   - faire un vol au dessus de la dernière dégaine clippée.
  
-Pour passer à un niveau supérieur, il faut se sentir à l'aise dans le niveau actuel. Il est préférable de pratiquer de nombreux vols de niveau 1 à chaque séance que seulement 1 ou 2 vols de niveau 3 toutes les semaines. Il est nécessaire d'engendrer beaucoup d'expériences positives pour pouvoir aller un peu plus loin petit à petit.+Pour passer à un niveau supérieur, il faut se sentir à l'aise dans le niveau actuel. Il est préférable de pratiquer de nombreux vols de niveau 1 à chaque séance que seulement 1 ou 2 vols de niveau 3 toutes les semaines. Il est nécessaire d'**engendrer beaucoup d'expériences positives** pour pouvoir aller un peu plus loin petit à petit.
  
 Pour chacun de ces niveaux, il est possible de les pratiquer en faisant varier un ou plusieurs facteurs. Par exemple : le profil (dièdre, dalle, présence d'un module), position du corps, position par rapport à la dégaine (sur le côté), avec un nouvel assureur, voler sans prévenir, voie au delà de son niveau max, attraper des prises intenables, voler en mouvement, en falaise, etc. Pour chacun de ces facteurs, il est nécessaire de recommencer au premier niveau et de progresser à son rythme. Pour chacun de ces niveaux, il est possible de les pratiquer en faisant varier un ou plusieurs facteurs. Par exemple : le profil (dièdre, dalle, présence d'un module), position du corps, position par rapport à la dégaine (sur le côté), avec un nouvel assureur, voler sans prévenir, voie au delà de son niveau max, attraper des prises intenables, voler en mouvement, en falaise, etc. Pour chacun de ces facteurs, il est nécessaire de recommencer au premier niveau et de progresser à son rythme.